Sommaire
Répartition
et habitat
Les agaves sont surtout originaires du Mexique et du Sud-Ouest
des Etats Unis, mais on en rencontre également en Amérique Centrale
et jusqu'en Equateur, Colombie et Vénézuéla. Ils occupent
de préférence les zones désertiques et les parois rocheuses,
du niveau de la mer jusque vers 2500 mètres d'altitude.. Ce
sont des plantes adaptées à la sécheresse qui aiment les
sols bien drainés. L'arc Antillais présente
également une flore d'agaves plus ou moins méconnue, certaines espèces
n'ayant pas été revues depuis leur description. haut
de page Qu'est-ce
qu'un agave ? Les agaves
constituent un groupe de végétaux assez homogène par leurs
exigences biologiques et leur aspect. Ce sont toutes des plantes en rosettes vivant
plusieurs décennies et dont la floraison unique et spectaculaire survient
en fin de vie. Ils sont de dimensions moyennes à grandes et présentent
des feuilles succulentes bordées de dents. Les agaves aiment le grand soleil
et les sols drainants caillouteux. La plupart des espèces résistent
à des gels plus ou moins sévères. Aspect
général Un agave est
composé d'une rosette qui surmonte un tronc généralement
court ou absent. Ce tronc est nommé "stipe" comme chez les palmiers.
Agave attenuata, Agave pendula, Agave pedunculifera, Agave tequilana,
Agave fourcroydes, Agave angustifolia, Agave sisalana, Agave
macroacantha développent un tronc de plusieurs décimètres
de hauteur. |
|
Agave attenuata
est un agave qui développent un stipe de plus de 1 mètre de haut.
Les agaves sont des plantes de dimensions moyennes à
grandes pour la plupart (3,5 à 5 mètres d'envergure pour Agave
valenciana, Agave salmiana, Agave franzosinii, Agave americana,
Agave mapisaga, Agave atrovirens). Un grand nombre d'espèces
restent néanmoins de taille modeste comme Agave bracteosa, Agave
filifera, Agave isthmensis, Agave parviflora, Agave
toumeyana, Agave victoriae-reginae, etc... Feuilles
Les feuilles des agaves sont succulentes,
toujours disposées en hélice et issues d'un bourgeon central unique
qui forcit et ne prend son plein développement que chez les sujets d'un
certain âge. Le nombre des feuilles varie d'une vingtaine chez le géant
Agave valenciana, à 100 ou 200 pour les espèces compactes
comme Agave ocahui, Agave victoriae-reginae, Agave striata,
Agave stricta, voire plus de 200 chez Agave filifera multifilifera.
Les feuilles des agaves sont de forme généralement allongées
lancéolées (Agave americana), parfois linéaires effilées
(Agave striata, Agave sisalana), ou courtes et trapues (Agave
colorata). La grande majorité des espèces présentent
sur leurs marges des épines cornées noires, brunes ou diversement
colorées du jaune au rouge brique, petites ou grandes, droites ou courbes
en crochet, nombreuses ou rares, espacées ou très serrées.
Certaines espèces en sont totalement dépourvues comme Agave vilmoriniana,
Agave chazaroi, Agave, attenuata, Agave ocahui, etc... Une
épine unique plus ou moins forte termine chaque feuille sauf pour quelques
exceptions. Agave attenuata, Agave ellemeetiana, Agave X guemensis sont
dépourvus d'épine terminale. Certains sujets d'Agave victoriae-reginae
possèdent plusieurs épines en bout de feuille, même si une
seule est prépondérante. L'épine terminale peut être
longue et rigide comme une aiguille, courte et terminée en cone (subulée).
|
Epine
terminale subulée d'Agave angustifolia | |
| Epine terminale
canaliculée d'Agave shawii |
Epine terminale multiple d'Agave
victoriae-reginae | |
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Epine terminale ondulée d'Agave scaposa |
Epine
terminale courte d'Agave obscura | |
| Agave
X guemensis, absence d'épine terminale |
L'épine terminale
peut aussi se prolonger longuement le long des marges de la feuille ainsi cornées
(Agave salmiana). Ces marges peuvent être linéaires (Agave
sisalana), festonnées de vaguelettes portant chacune une dent (Agave
lophantha latifolia, Agave wocomahi) ou ondulées de mamelons plus ou
moins épaissis portant une dent (Agave xylonacantha, Agave horrida,
Agave potatorum).
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Marge mamelonnée d'Agave asperrima |
|
Marge festonnée d'Agave angustiarum |
Marge continue d'Agave horrida f. grandidentata |
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Marge mamelonnée d'Agave xylonacantha RR
|
Marge mamelonnée d'Agave horrida RR |
|
Marge d'Agave obscura |
Marge serratulée d'Agave vilmoriniana eduardii |
Les feuilles les plus anciennes de la rosette se déssèchent mais
restent en place. Elle s'étalent sur le sol en assurant la protection des
racines superficielles sous la plante lors des périodes de sécheresse.
En cas de fort gel tuant le plant-mère, les drageons encore situés
sous le feuillage sont protégés et assureront ultérieurement
la survie du clone.
|
Les
feuilles anciennes desséchées de cet Agave parryi protègent
le sol et les racines superficielles sous la plante. |
Système
racinaire Comme chez toutes les plantes
monoctylédones, le système racinaire des agaves est radiant et constitué
de nombreuses petites racines qui se renouvellent assez facilement à partir
d'un pseudobulbe souterrain, partie basale du stipe. Le système racinaire
est particulièrement superficiel et étalé et ne pénètre
pas profondément dans le sol. Le système
racinaire d'un agave n'est pas fragile et avec un peu de soin, il est aisé
de transplanter un sujet à tout âge, même si la manipulation
d'un gros sujet, lourd et parfois fortement armé demande beaucoup de précaution
pour le manipulateur. haut
de page Biologie
De croissance lente et de silhouettes insensibles
aux saisons et au effets des vents, les agaves semblent figés, solidaires
de l'élément minéral dans les jardins et les paysages. Pourtant,
ils ne cessent de croître, et on ne perçoit réellement leur
développement qu'en les comparant d'année en année. La
croissance d'un agave s'effectue par l'émission permanente mais lente de
feuilles à partir de l'unique bourgeon central. Dans ce bourgeon, les feuilles
naissantes sont si serrées qu'elles impriment l'image de leurs marges dentées
sur les feuilles voisines. Les seuls évènements de la vie d'un agave
sont les émissions de drageons chez de nombreuses espèces. Mais
tous les agaves fleurissent en apothéose à la fin de leur vie. Floraison La
floraison d'un agave ne survient qu'une seule fois, mais de façon très
spectaculaire. Elle se produit selon les espèces au bout de 5 à
40 années de croissance d'où l'appellation anglo-saxone exagérée
de "century plant", plante d'un siècle ! La montée à
fleurs précède de peu la mort de la plante qui place toute son énergie
dans cet ultime acte de reproduction. Le bourgeon foliaire se change en bourgeon
floral et lance une immense hampe atteignant 10 à 12 mètres chez
les plus grandes espèces. Ce mât végétal développe
des branches latérales en candélabre portant des ombelles florales
ou bien reste non ramifié tel un écouvillon de fleurs. Cette différence
d'aspect de la hampe florale est le critère de division du genre Agave
en 2 sous-genres. Les fleurs sont généralement grandes et ressemblent
aux fleurs des lys. Elles sont blanches, blanc verdâtre, jaunes plus ou
moins lavé de pourpre ou plus rarement pourpres. |
Agave warelliana en fleurs au jardin botanique de Nice... |
Agave americana en fleurs en Aragon...
Remarquez la différence entre la hampe florale ramifiée
d'Agave americana (ci-dessus) appartenant au sous-genre Agave et
celle d'Agave warelliana (en haut) appartenant au sous-gente Littae.
|
Chez certaines espèces (Agave salmiana, Agave warelliana, Agave
atrovirens, Agave filifera, etc...), la floraison prochaine du plant est précédée
l'année antérieure par l'apparition de drageons s'élevant
rapidement en petites hampes florales (1 mètre) et ne portant que quelques
fleurs.
La floraison d'un agave peut
aussi être induite par le stress de la transplantation chez un sujet d'âge
avancé, ou par une vague de froid exceptionnelle. | |
Drageon
fleurissant d'Agave atrovirens |
Effondrement de la rosette d'Agave atrovirens durant la floraison
RR |
Rosette d'Agave atrovirens morte après la floraison
|
Fruits et graines
Après
la fécondation, réalisée par les insectes butineurs, les
oiseaux et les chauve-souris nectarivores, le fruit se développe. Dressé
en lieu et place de la fleur, il est cylindroïde, terminé par un petit
bec pointu. D'abord charnu, il se lignifie à maturité, devenant
brun-gris et s'ouvre en 3 parties laissant s'échapper de nombreuses graines
plates et minces, noirâtres, luisantes ou non, en forme de demi-lune. Elles
sont rangées empilées dans 3 loges voisines. La montée à
fleurs d'un agave entraine ainsi la production de plusieurs centaines de milliers
de graines dispersées par le vent. |
Fruits d'Agave americana |
RR
Graines d'Agave parrasana (à gauche) et d'Agave titanota
(à droite) |
Les
drageons De la partie souterraine
du tronc, de nombreuses espèces émettent des drageons plus ou moins
loin du plant-mère, plus ou moins en abondance toute leur vie ou plus particulièrement
à l'occasion de la floraison. Ces drageons sont des tiges souterraines
munies de feuilles miniatures espacées ressemblant à de grosses
écailles. Ils sont terminés par un bourgeon dont émerge à
la surface du sol donne une petite plante identique au plant-mère qui s'enracine
bientôt. Les drageons peuvent parfois se ramifier à partir de bourgeons
axilaires. Tant qu'ils sont souterrains, les drageons sont blanchâtres,
mais exposés au soleil, ils acquierent la fonction chlorophyllienne. Vers
tableau des caractères de multiplication végétative des espèces
d'agaves |
Agave americana émet de nombreux drageons durant
toute sa vie. |
Agave
lophantha poselgeri, drageon déterré montrant les
premières racines de la plantules apparaissant juste sous les feuilles.
|
Les
bulbilles
Les
bulbilles sont de petites plantes parfaites se développant sur la hampe
florale à la base des fleurs fanées. Quelques
espèces d'agaves seulement émettent des bulbilles après la
floraison. Ce phénomène qui est presque la règle dans le
genre Furcraea reste marginal chez le genre Agave. Daniel Jacquemin,
dans son ouvrage "Les Succulentes Ornementales" volume
2 sur les agaves cite le nombre de 17 espèces. Il est probable que ce nombre
soit sous-estimé. A ce jour, nous avons observé 15 espèces
présentant ce phénomène : Agave angustifolia, Agave
atrovirens, Agave bovicornuta, Agave braceana, Agave celsii,
Agave cerulata, Agave decipiens, Agave fourcroydes, Agave
gypsophila, Agave obscura, Agave salmiana, Agave sisalana, Agave
tequilana, Agave vilmoriniana et Agave warreliana. Nous avons également
observé le phénomène sur l'hybride Agave xylonacantha
X asperrima. La littérature en cite au moins 8 autres : Agave acicularis,
Agave albescens, Agave antillarum, Agave brevispina, Agave
petiolata, Agave rhodacantha, Agave sobolifera, Agave underwoodii.
Je suis preneur de toute information complémentaire sur ce phénomène...
Vers
tableau des caractères de multiplication végétative des espèces
d'agaves |
Bulbilles d'Agave atrovirens mirabilis. Cactuseraie de Montolieu
(11) RR |
Exceptionnellement on peut trouver quelques bulbilles sur la hampe
florale d'Agave salmiana |
Bulbilles sur hampe florale de l'hybride Agave xylonacantha X asperrima
Cactuseraie de Montolieu (11)
|
Bourgeons racinaires sous un bulbille d'Agave braceana
|
Les bulbilles prêts à tomber se
présentent sur la hampe florale sous forme de petits agaves parfaits avec
déjà de courtes racines.
Les
illetons Les
illetons sont des rosettes secondaires
apparaissant entre les feuilles de la rosette principale par éveil de bourgeons
axilaires, généralement sur des plants âgés. Seules
quelques espèces émettent ces illetons au cours d'une vie
normale ce qui donne alors naissance à des spécimens multicéphales.
Agave aurea,
Agave xylonacantha, Agave obscura, Agave celsii, Agave stricta...
émettent des illetons peu avant ou à l'occasion de la floraison.
C'est également le cas de nombreux Mangave, hybrides d'Agave
avec des Manfreda. Les illetons
n'émettent de racines que s'il sont séparés du plant-mère,
artificiellement ou naturellement en cas de mort de celui-ci. Beaucoup
d'espèces qui n'émettent pas d'illeton
au cours d'une vie
normale se mettent à en produire suite à la mort du bourgeon principal,
à
la périphérie de celui-ci, suite à un fort gel par exemple.
Agave ghiesbreghtii, Agave salmiana, etc... sont dans ce cas. L'émission
de drageons, bulbilles eti illetons
est appelée multiplication
végétative. Beaucoup
d'agaves ne se reproduisent que par graines
(reproduction sexuée). Les espèces à multiplication végétative
émettent aussi des graines mais sont naturellement plus facilement diffusées
que les autres par les jardiniers et dominent donc dans la flore horticole des
agaves. Agave americana est même considérée comme espèce
invasive sur le pourtour méditerranéen. Vers
tableau des caractères de multiplication végétative des espèces
d'agaves |
Oeilleton d'Agave xylonacantha |
Oeilletons exceptionnels sur Agave ghiesbreghtii suite à
perte du coeur par grand froid. Cactuseraie de Montolieu (11) |
Hybridation
Les agaves s'hybrident relativement
facilement et il existe de nombreux hybrides naturels. De nombreux parmi ceux
du tableau ci-dessous ont été longtemps considérés
comme espèces à part entière et porte un nom, comme les espèces,
mais précédé du signe X. Les hybrides donnent généralement
des graines stériles, mais pas toujours. En cas de stérilité
ils sont propagés par drageons, bulbilles et illetons
s'ils en émettent. Les agavophiles
passionnés s'en donne à cur joie depuis quelques années
pour créer de nouveaux hybrides improbables dans la nature. haut
de page Ethnobotanique
Dans les temps anciens...
Déjà il y a 9000 ans, les agaves tenaient
avec le maïs un rôle très important dans l'alimentation et l'industrie
des populations primitives américaines. La maîtrise de la culture
de ces plantes a incontestablement contribué à la fondation de la
grande civilisation Aztèque. Les agaves portaient
le nom générique de "metl" pour les précolombiens,
de "maguey" en caraïbe. Ce dernier terme est actuellement employé
au Mexique pour désigner ces plantes. Les populations
utilisaient les espèces locales pour de multiples usages dont certains
se sont perpétués jusqu'à nos jours. Une trentaine d'espèces
étaient alors consommées. Les tendres feuilles du coeur se mangeaient
en légume. Les fleurs étaient égalementcuisinées.
Le jus sucré, suintant du coeur des plantes vivantes dont on a taillé
les feuilles peu avant la floraison est appellé "aguamiel". Il
et mis à fermenter et devient le "pulque". Le pulque est une
boisson majeure de toute la civilisation amérindienne mexicaine. Dénaturé,
le pulque fournit un vinaigre. L'adjonction de diverses plantes arômatiques
ou médicinales au pulque permettait d'obtenir des breuvages magiques ou
ennivrants. Dans les temps les plus reculés,
on tirait des stipes d'agaves une filasse qui, séchée, conservaient
le feu comme le faisait l'amadou des premiers européens. Les feuilles de
nombreuses espèces d'agaves comportent des fibres très solides avec
lesquelles étaient tissés les habits des populations Aztèques
modestes ainsi que des nattes et contenants divers. Le coton, matériaux
plus noble, était réservé aux personnes les plus fortunées.
Un papier était également élaboré à partir
des fibres d'agaves. Les épines terminales des feuilles d'agaves, naturellement
solidement fixées aux fibres des feuilles, servaient d'aiguille pour la
couture mais aussi pour l'exécution d'actes chirurgicaux et pour les sacrifices
que pratiquait beaucoup cette civilisation aux rites cruels. En cas d'accident,
on utilisait une feuille d'agave bien rigide pour soutenir un membre brisé.
Le suc de cette feuille, amélioré de plantes médicinales,
soignait efficacement la blessure. Pour leurs multiples
usages quotidiens, les agaves étaient alors cultivés dans tous les
jardins. Ils étaient aussi en bonnes place pour leur esthétique
dans les nombreux jardins d'agréments des cités précolombiennes
comme le montre les récits des conquistadors. De
nos jours... Peu d'espèces d'agaves entrent encore
dans la composition de plats mexicians. Les coeurs de jeunes agaves sont parfois
consommés en légume, rotis ou à la vapeur. On consomme encore
les fleurs d'Agave bovicornuta et d'Agave stricta en beignets. On
récolte la cuticule des jeunes feuilles d'agaves géants comme Agave
salmiana et Agave atrovirens pour emballer certains mets pendant la
cuisson à l'occasion des fêtes familiales. La
consommation d'aguamiel et l'élaboration de boissons artisanales à
partir d'aguamiel sont restées des pratiques vivantes dans le Mexique moderne.
Cette élaboration est également devenue une importante activité
industrielle tout autour de Mexico. Le pulque est au mexicains ce que la bière
et le cidre sont pour les européens. Le pulque industriel est élaboré
à partir de l'aguamiel des Agave salmiana, mapisaga et atrovirens.
Chaque plant peut produire de 400 à 1000 litres d'aguamiel en 2 à
6 mois avant sa mort. L'aguamiel est prélevé la matin à la
pipette avant qu'il ne se corrompt au soleil. Le sirop d'agave, aux vertus diététiques
liées à sa richesse en fructose, est tiré de l'aguamiel que
l'on réduit longuement. C'est au 16ème
siècle que les Européens introduisent au Mexique la technique de
distillation alcoolique. Le Mescal et la Tequila sont ainsi inventés. Le
Mescal est élaboré à partir d'Agave angutifolia alors
que la Tequila est tirée d'Agave tequilana variété
Azul (bleu). Les plantes sont privées de leurs feuilles et racines.
Les "choux" qui en résultent sont mis au four pendant 3 à
5 jours. Ils sont ensuite broyés, la pâte est mise à fermenter
puis est distillée. Après 4 années d'affinage en tonneau,
les boissons très alcoolisées sont mises en bouteilles et commercialisées. Au
18 et 19ème siècle avec l'invention et le développement de
la faucheuse-lieuse dans les pays occidentaux, la demande en ficelle de sisal
explose. La culture d'Agave sisalana, aux longues fibres solides, s'intensifie
et enrichit la région du Yucatan. A la fin du 19ème siècle,
la culture d'Agave sisalana et de ses hybrides est introduite en Tanzanie
qui prendra bientôt le monopole des longues fibres. Il subsiste encore au
Mexique une production de fibres plus courtes obtenues à partir de l'Agave
lechuguilla. haut
de page Introduction
des agaves en Europe Remarqués
dès son premier voyage par Christophe Colomb au Bahamas, les agaves n'ont
pas tardé à être rapportés en Europe. On parle alors
d'"Aloès" pour les nommer, mais les aloès sont uniquement
africains et il s'agit là de plantes nouvelles. Les premières espèces
importées ont été Agave angustifolia et Agave americana,
sans doute parce qu'ils étaient les plus utilisés par les populations
locales. Au tout début du 16ème siècle, Agave americana
a d'abord été introduit aux Açores, étape sur le chemin
du retour des premiers découvreurs de l'Amérique. En 1520, elle
est déjà installée sur le pourtour méditerranéen. Jusqu'au
début du 19ème siècle, de nombreuses espèces sont
introduites, mais sans qu'elles soient accompagnées d'observations botaniques
ou de descriptions scientifique. Les plantes arrivent alors sous forme de graines
et rarement de jeunes plants. L'amélioration des conditions de transport
aidant, les collectionneurs se passionnent rapidement pour ces espèces
qui parviennent bientôt en Europe sous forme de plantes adultes bien conditionnés.
La vague gagne d'abord les horticulteurs de l'Europe du Nord et de l'Est, puis
atteint l'Espagne et l'Italie par la suite. Ces plantes à la mode sont
alors appelées "Liliacées arborescentes". Les
premières floraisons spectaculaires d'agaves sur le sol européen
surviennent en créant l'étonnement et sont décrites en détails
dans les archives des collectionneurs et des jardins botaniques. Depuis
la seconde moitié du 18ème siècle et durant le 19ème,
de nombreux explorateurs ont parcouru le Mexique et les pays voisins et en ont
récolté et décrit les richesses botaniques. Ainsi Baker,
Berger, Berlandier, Bourgeau, Diguet, Donnell-Smith, Engelmann, Karwinski, Palmer,
Purpus, Rose, Sartori, Seemann, Trelease, Weber, Wislizenus et bien d'autres ont
laissé leur nom dans la littérature botanique consacrée aux
agaves. Plus près de nous, Chazaro, Cruz,
Etter, Gentry, Gomez-Pompa, Gonzalez, Halda, Hernandez, Kristen, Moore, Rzedowski,
Starr, Valencia, Van der Meer, Ullrich, Vazquez-Garcia et d'autres perpétuent
l'oeuvre scientifique. De 1933 à sa mort, Howard
Scott Gentry consacre sa vie à l'étude des agaves par l'exploration
de leurs écosystèmes et leur mise en culture au Desert Botanical
Garden de Pnix en Arizona et dans son jardin de Californie. Son uvre
reste prépondérante. haut
de page La
culture des agaves Depuis
quelques années, les inquiétudes sur le climat à venir et
sur les ressources en eau qui en résulteront conduisent beaucoup de jardiniers
à se tourner vers l'aménagements de jardins sobres en eau. Pas étonnant
dans ces conditions que l'engouement pour les agaves, les plus majestueuses des
xérophytes, ne prenne un tel développement. Leur rusticité,
leur pérénité, leur diversité de dimensions, de couleurs
et de formes, leur plasticité culturale en font des éléments
graphiques incontournables des jardins tant de ville que de campagne, tant modernes
que classiques, mexicains ou méditerranéens.
Exigences
de culture Les agaves sont des plantes
succulentes. Ils présentent d'incroyables capacités biologiques.
Ils peuvent résister à plusieurs mois de sécheresse, supporter
le plus vif ensoleillement s'ils y sont exposés progressivement, ignorent
les effets mécaniques du vent, peuvent régénérer leurs
racines à tout âge et supporter des températures allant de
-20°c à +50°c pour les plus rustiques ! Certaines espèces
émettent tellement de drageons qu'elles peuvent coloniser un grand espace
avant même que le plant initial n'ait fleuri (Agave
americana, Agave lophantha, Agave X nigra, etc...). Néanmoins,
les agaves sont des plantes subtropicales qui n'ont pas de vraie période
de repos. Ils présentent en commun quelques exigences de culture.
- Ils supportent mal les sols lourds qui asphyxient leurs
racines.
- Ils redoutent les excès d'humidité
qui engendrent facilement des attaques fongiques. Au mieux la feuille atteinte
est tachée, au pire elle pourrit quand ce n'est pas toute la plante qui
succombe. Par ailleurs, un excès d'humidité diminue la rusticité
des espèces, parfois de plus de 5°c !
- Ils
nécessitent beaucoup de lumière ce qui en fait préférentiellement
des plantes d'extérieur, de serre ou de véranda.
Il
est donc très important quand on veut cultiver les agaves de leur donner
un substrat très bien drainé et de les placer en des lieux bien
aérés et ensoleillés.
Rusticité
Les informations circulant sur la rusticité des espèces
semblent parfois très contradictoires. Il faut savoir qu'il peut exister
au sein d'une même population, par exemple issue d'un semis, un écart
naturel de rusticité de plusieurs degrés. Pour certaines espèces
encore peu diffusée, la rusticité réelle n'est vraiment connue
que depuis peu de temps (Agave weberi, Agave mapisaga, Agave
celsii, Agave vilmoriniana, Agave gigantensis, etc...). Les
conditions culturales (combinaisons de dimension de la plante, qualité
de substrat, humidité, froid et vent) viennent modifier les enregistrements
de rusticité constatée par différents observateurs. Le tableau
ci-dessous donne la rusticité des principales espèces cultivées
dans nos régions dans des conditions idéales c'est à dire
: froid sec pour une plante en pleine terre. Les agaves en pot sont plus fragiles
car les racines sont plus gélives que les feuilles. Néanmoins, un
agave aux racines détruites n'est pas condamné pour autant et régénèrera
ses racines après cicatrisation au sec s'il est maintenu dans des conditions
de culture favorables.
Nom |
Rusticité | Nom
| Rusticité |
de
0°c à -4,9°c | de
-10°c à -14,9°c |
de -5°c à
-9,9°c | de
-15 à -25°c |
Agave albomarginata | -10°c |
Agave lophantha lophantha |
-12°c |
Agave americana americana |
-12°c | Agave
lophantha latifolia | -12°c |
Agave americana
expansa | -12°c | Agave
lophantha latifolia marginata (quadricolor) |
-12°c | Agave
americana marginata | -10°c | Agave
lophantha poselgeri | -15°c |
Agave americana
oaxacensis | -10°c | Agave
lurida | -10°c |
Agave americana
protoamericana | -12°c | Agave
macroacantha | -6°c |
Agave americana
striata | -10°c | Agave
mapisaga | -12°c |
Agave americana
mediopicta alba | -9°c | Agave
marmorata | -6°c |
Agave angustifolia
(=A. vivipara) | -6°c | Agave
maximiliana | -8°c |
Agave asperrima
asperrima | -12°c | Agave
mckelveyana | -12°c |
Agave asperrima
maderensis | -12°c | Agave
X murpheyi | -12°c |
Agave asperrima
potosiensis | -12°c | Agave
montana | -18°c |
Agave asperrima
zarcensis | -15°c | Agave
neglecta | -6°c |
Agave atrovirens |
-10°c | Agave
X nigra | -14°c |
Agave attenuata |
-2°c | Agave
obscura | -8°c |
Agave aurea |
-6°c | Agave
ocahui | -15°c |
Agave avellanidens |
-8°c | Agave
ornithobroma | -8°c |
Agave bovicornuta |
-6°c | Agave
oroensis | -10°c |
Agave bracteosa |
-12°c | Agave
ovatifolia | -15°c |
Agave celsii |
-12°c | Agave
palmeri | -12°c |
Agave cerulata
ssp | -10°c | Agave
parrasana | -14°c |
Agave chiapensis |
-8°c | Agave
parryi couesi | -16°c |
Agave chrysantha |
-15°c | Agave
parryi huachucensis | -16°c |
Agave colorata |
-6°c | Agave
parryi neomexicana | -29°c |
Agave congesta |
-2°c | Agave
parryi parryi | -16°c |
Agave
cordillerensis | -10°c | Agave
parryi truncata | -12°c |
Agave
cupreata | -8°c | Agave
X peacockii | -6°c |
Agave datylio |
-12°c | Agave
polianthiflora | -10°c |
Agave decipiens |
-7°c | Agave
potatorum | -8°c |
Agave difformis |
-15°c | Agave
salmiana crassispina | -12°c |
Agave durangensis |
-10°c | Agave
salmiana ferox | -10°c |
Agave felgeri |
-10°c | Agave
scaposa | -10°c |
Agave filifera |
-11°c | Agave
schottii | -10°c |
Agave filifera
schidigera | -10°c | Agave
seemanniana | -3°c |
Agave
filifera multifilifera | -10°c | Agave
segurae | -8°c |
Agave franzosinii |
-10°c | Agave
shawii ssp | -7°c |
Agave funkiana |
-6°c | Agave
shrevei ssp | -15°c |
Agave garciaemendoza |
-10°c | Agave
sisalana | -5°c |
Agave geminiflora |
-10°c | Agave
sobria ssp | -6°c |
Agave gentryi |
-12°c | Agave
striata | -12°c |
Agave ghiesbreghtii |
-8°c | Agave
stricta | -12°c |
Agave gigantensis |
-8°c | Agave
tecta | -8°c |
Agave havardiana |
-23°c | Agave
tequilana | -7°c |
Agave
horrida | -13°c | Agave
titanota | -5°c |
Agave horrida
perotensis | -10°c | Agave
toumeyana ssp | -18°c |
Agave hurteri |
-8°c | Agave
triangularis | -6°c |
Agave inaequidens |
-8°c | Agave
utahensis ssp | -18°c |
Agave ingens |
-12°c | Agave
victoriae-reginae | -12°c |
Agave ingens marginata |
-12°c | Agave
vilmoriniana | -7°c |
Agave isthmensis |
-3°c | Agave
weberi | -14°c |
Agave kerchovei |
-12°c | Agave
xylonacantha | -10°c |
Agave lechuguilla |
-12°c | Agave
zebra | -8°c |
Il faut noter que les espèces les plus rustiques
ne sont pas nécessairement les plus faciles à cultiver. Ainsi, Agave
mckelveyana et Agave utahensis sont très sensibles à
l'humidité et au manque de drainage du substrat. Ils ne se développent
bien que dans du sable grossier à l'abri de toute intempérie hivernale. Certaines
espèces présentent une tolérance aux sols argileux dans la
mesure où elles sont cultivées sur une pente exposée au sud
: Agave montana, Agave ovatifolia, Agave salmiana, Agave kerchovei,
Agave parryi, Agave bracteosa, Agave parrasana, Agave
ingens, etc... Culture
en pleine terre Les
exigences culturales des agaves ne sont pas toujours réunies dans le jardin
et pourtant, il est possible de cultiver en pleine terre dans tout l'Ouest de
l'Europe quelques espèces parmi les plus résistantes. Les sols trop
argileux seront allégés par l'adjonction de sable grossier en forte
proportion (50%), la plantation se fera de préférence sur talus
exposés sud ou sud-est afin de sécher rapidement aux premiers rayons
du soleil. Si le terrain est très plat, on créera de légères
buttes afin que les plantes ne soient jamais inondées. Si le terrain est
arboré, on observera la course de l'ombre des arbres afin qu'elle permettent
quand-même quotidiennement quelques heures d'ensoleillement, même
au cur de l'hiver. Si l'agave
choisi présente une rusticité voisine des minima habituels de température
hivernale dans la région, on prévoiera une protection lors des vagues
de froid marquées. A l'aide de quelques piquets et d'une bâche transparente,
on construira alors une miniserre au-dessus de l'agave qui le tiendra hors du
contact du givre et de la neige. Si nécéssaire, une lampe-spot munie
d'une ampoule de 40 watts allumée sera placée dans le feuillage
sans le toucher pour ne pas le brûler ce qui suffira largement à
conserver l'atmosphère ambiante convenable pour la plante. La lampe présente
l'avantage de montrer toute seule son bon fonctionnement par rapport au cordon
chauffant. Il importe de ne pas laisser cette protection trop longtemps et de
retirer la bâche dès la fin de la vague de froid rendant la plante
aux courant d'air ! En effet, un confinement prolongé fera plus de dégat
qu'un froid extrême. De même, ne jamais couvrir un agave de feuilles
mortes ou de paille pour le protéger tout l'hiver !
Culture
en pots Généralités
Habitués à croître dans les anfractuosité
des falaises et des sols pierreux, les agaves sont des plantes parfaitement adaptées
à la culture en pot. Leur faculté à résister aux conditions
difficiles en font des plantes parfaites pour débutant car elles tolèrent
généralement bien les erreurs de culture. Il est tout à fait
possible de conserver très longtemps en pot un agave d'une espèce
géante, les arrosages modérés et la privation d'engrais ne
viendront pas à bout de sa patience. Le sujet terminera sa croissance en
pleine terre ou dans un grand conteneur après 10 ou 20 années d'attente
s'il le faut ! D'une façon générale,
les agaves n'aiment pas les pots disproportionnés à leur envergure.
Le substrat d'un pot trop grand ne sèchera pas assez vite et pourra entrainer
la pourriture des racines et des feuilles extérieures de la plante. Un
pot trop petit ne recevra jamais l'eau d'arrosage qui sera évacuée
vers l'extèrieur par le feuillage faisant parapluie. La plante risquera
alors la dessication. Les agaves sont d'une façon
générale des plantes résistantes et peu exigeantes. Afin
de limiter l'impact des parasites et maladies dans votre collection, il importe
de conserver vos plantes en pots : -
en situation très lumineuses en évitant le plein soleil par canicule,
- pas trop serrées les unes près des autres, - dehors plus
ou moins hors pluie durant la belle saison. Un
pot posé sur le sol sera plus froid etplus humide que placé sur
une étagère à 1 mètre de hauteur. Le
substrat Le substrat de culture est important dans la culture
des agaves en pots, mais pas prépondérant. Il faut bien comprendre
que les pratiques de chacun en matière d'arrosage, d'aération, d'entreposage
et d'exposition des plantes à la lumière auront plus d'influence
qu'une erreur sur la composition du substrat. En effet, un substrat très
drainant mais associé à des arrosages trop espacés fera tout
aussi soufrir les plantes qu'un substrat un peu plus lourd associé à
des arrosages trop fréquents. Si les plantes sont dehors mais hors pluie,
le taux d'humidité ambiant ne sera pas identique si elles sont en serre
peu ventilée. Idem si les plantes sont serrées les unes sur les
autres ou espacées... La composition de substrat
suivante est acceptée par presque toutes les espèces, mais à
condition de connaître et de respecter aussi les exigences d'arrosage, d'ensoleillement
et la rusticité de ces espèces.
- 50 à 60 % de sable grossier, - 20
à 30% de terre de jardin argileuse, - 10 à 20% de bon compost,
- quelques poignées de sang séché, de corne torréfiée
ou d'engrais bio en granulés pour une brouette de mélange... D'une
façon générale... -
On ne peut pas se passer de terre de jardin plus ou moins argileuse dans un substrat.
Elle retient l'eau et les sels minéraux assurant une bonne croissance.
Elle donne aussi de la tenue au substrat. - Le sable peut partiellement être
remplacé par des billes d'argile, de la pouzzolane, de la zéolithe
ou autre matériaux neutre et drainant. - Le compost et les matières
organiques d'une façon générale de doivent pas être
en excès car ils sont source de prolifération de maladie et la cause
de la pourriture des racines par rétention d'eau. -
La tourbe est à proscrire dans le substrat. Arrosage
L'arrosage se pratique avant tout en observant. On laisse toujours le substrat
sécher complètement entre deux arrosages. Un pot de terre cuite
séche plus vite qu'un pot en plastique. Certains pots ont plus de trous
de drainage que d'autres, etc... Il faut adapter vos apports d'eau à vos
conditions de culture et à la météo du moment. Il est toujours
préférable de différer l'arrosage si la météo
annonce plusieurs jours de temps frais et maussade, même si vos agaves sont
sous abri. On diffère toujours un arrosage en cas de doute. Si
cela est possible, arroser le substrat mais pas les plantes elles-même.
On peut aussi immerger la base des pots jusqu'au 3/4 quelques instants et les
laisser s'égoutter. Entre la mi-octobre et le début de mars, s'interdire
absolument d'arroser ! Un substrat trempé en plein hiver peut ne pas sécher
avant le printemps ! Certaines espèces comme
Agave utahenis et Agave mckelveyana habituées dans leurs
écosystèmes à ne recevoir que quelques centimètres
d'eau durant quelques mois de l'année apprécieront d'être
cultivée dans du sable pur. Le livre de Howard Gentry "Agaves
of Continental North America" présente pour chaque espèce
le régime pluviométrique de sa région d'origine. Il est conseillé
de s'en inspirer pour la maintenance des espèces délicates. Rempotage
On ne rempote les agaves que de mars à septembre
afin que les plantes reprennent leur croissance avant la mauvaise saison. On utilise
généralement pour les agaves des pots à peine plus larges
que hauts sans que ce soit une règle absolue. Le
rempotage de ces plantes peut se révéler une opération délicate
sur les sujets encombrants et lourds...ça pique ! Si la situation le requiert,
afin de maîtriser la plante, couper proprement toutes les feuilles inclinées
sous l'horizontale à l'aide d'un cutter à lame neuve et désinfectée.
Cela permet tout d'abord de poser la plante sur le côté sans casser
ces feuilles afin de la sortir de son pot. Faire tomber le substrat qui entoure
la motte sans détruire celle-ci. Couper proprement les racines abîmées.
Dans un pot de volume 50 à 100% plus volumineux et de même forme,
disposer sur le fond quelques tessons ou éléments de pouzzolane
grossière pour faire une couche drainante qui retiendra le substrat de
culture au dessus. Placez-y la motte en position définitive et compléter
le pot avec le nouveau substrat et tasser à peine. Vous apprécierez
alors d'avoir éliminé les feuilles basses ! Différer l'arrosage
de quelques jours pour laisser les racines coupées se cicatriser. En quelques
semaines la plante reprendra sa croissance, de nouvelles racines blanches sortiront
par les trous de drainage !
Multiplication
Selon les espèces et les buts recherchés,
on peut utiliser deux voies pour multiplier les agaves. Le
semis exprime la diversité génétique d'une espèce
ou d'une population et permets d'obtenir d'un coup un grand nombre de spécimens.
La multiplication végétative
par prélèvement de drageons, de bulbilles ou d'illetons conserve
les caractères d'un spécimen, mais constitue souvent une production
limitée. Depuis quelques années, la multiplication in vitro rassemble
les 2 avantages et quelques espèces ou variétés rares sont
ainsi multipliées et diffusées. Vers
tableau des caractères de multiplication végétative des espèces
d'agaves Par
drageons Il est très
facile de multiplier un agave par prélèvement d'un drageon. C'est
la principale source de diffusion des agaves les plus communs et l'unique façon
de multiplier certains hybrides stériles. On emploie plus généralement
de terme de "rejets" pour nommer ces jeunes agaves qui apparaissent
parfois en nombre autour d'un plant-mère dont on dit alors qu'il "rejette".
Si le jeune plant est bien formé, il s'est déjà enraciné
et sa transplantation ou mise en pot se fera sans difficulté. Si le jeune
plant est encore mal développé et visiblement très dépendant
du drageon qui l'alimente, il vaut mieux remettre à plus tard son prélèvement.
En cas d'impossibilité de faire autrement, on récupère alors
le jeune plant avec 20 centimètres du drageon proprement tranché
et on le place dans un pot haut (type pot à palmier) que l'on comble de
sable légèrement humide et dont émerge uniquement la rosette
de feuilles terminales. On enferme le tout dans un sac plastique transparent hermétique.
Conservé dans un endroit lumineux mais non ensoleillé autour de
20-25°c, cette installation favorisera l'apparition des racines à la
base du bourgeon terminal du drageon, sous la rosette de feuilles. En 2 à
3 mois, un nouvel agave prendra forme. On pourra alors le sortir, couper le drageon
sous les racines s'il n'est pas déjà décomposé, et
installer la plantule à sa place définitive. Par
bulbilles Tant qu'ils restent
fixés à la hampe florale par un pédoncule, la croissance
des bulbilles est bloquée. Après récolte, il est facile de
les faire s'enraciner dans du sable ou directement dans du substrat de culture.
Leur développement reprend généralement immédiatement.
|
Bulbilles d'Agave braceana |
Par
illetons Le prélèvement
d'un illeton
au coeur d'une rosette est délicat car dangereux,
au moins pour les espèces fortement armées. C'est
néanmoins un moyen facile de multiplier certains agaves n'émettant
pas de drageon. Il faut alors choisir un illeton
bien développé. Il s'enracinera
facilement dans du sable pur après quelques jours de cicatrisation à
l'air libre. |
Oeilletons d'Agave X guemensis Cactuseraie de Montolieu
(11) |
Par
semis Quand on ne cherche pas spécialement à
préserver les caractéristiques d'un clone, le semis est un moyen
très pratique de multiplier les agaves. C'est le seul existant pour beaucoup
d'espèces qui n'émettent ni drageon, ni bulbille, ni oeilleton.
C'est également au coeur des semis que s'exprime la diversité génétiques
des espèces. Il peut arriver qu'un lot de graines comporte des hybrides
ou des mutants (forme variegata, compacta ou brachyphylla)
qu'on pourra peut-être ensuite propager par multiplication végétative.
On sème les
graines d'agaves dans un substrat drainant mais légèrement humide,
constitué de sable pas trop fin mélangé à un peu de
terre de jardin. On évitera les substrats contenant de la matière
organique afin de limiter les risques de pourriture. Le substrat est lissé
avec le dos d'une cuillère par exemple. Les graines sont disposées
à plat à la surface puis recouverte d'une fine pellicule de sable.
Il est recommandé d'espacer les graines de 1 centimètre entre elles.
Ainsi les plantules auront la place de s'épanouir lors de la première
année de culture avant repiquage. Le semis est conservé à
20-25°c, en mini-serre (atmosphère pas trop sèche). Il est aisé
de se construire une tablette chauffante en fixant en zig-zag un cordon chauffant
de terrariophilie de 15 ou 25 watts sur une plaque de polystyrène, le tout
recouvert d'une feuille de plastique. La première feuille qui apparaît
en quelques jours n'est pas différentiée et ressemble à un
petit fuseau succulent érigé vert tendre. Les feuilles suivantes
sont celles d'un petit agave. L'arrosage du semis se fera avec prudence pour ne
pas déraciner les plantules. Au début, les jeunes plants réclament
un substrat humide pour lever. On laissera progressivement un régime de
sécheresse s'installer au fur et à mesure de l'endurcissement des
plantules. Les semis seront toujours tenus en pleine lumière naturelle,
mais pas au soleil pendant les heures les plus chaudes. |
|
. |
Plantules
de 6 mois. On remarque la toute première feuille érigée des
plantules encore présente à gauche de chaque plant. Agave
dasylirioides (en haut), Agave chazaroi (en bas)
|
Le repiquage est pratiqué en godets individuels
quand les plantules atteignent 2 à 4 centimètres de diamètre. Les
graines d'agaves conservent généralement un bon pouvoir germinatif
durant plusieurs années. Nous conservons au moins un an les semis n'ayant
pas levé de suite. Il n'est pas rare alors qu'en les exposant à
de faibles gelées hivernales un bon taux de germination soient obtenu au
printemps suivant... au moins pour les semis d'espèces rustiques.
Parasites
et maladies Maintenue dans de bonnes
conditions de culture, bien aérés et peu serrés entre eux,
les agaves ne présentent que rarement de maladies ou de parasites. Les
inconvénients les plus fréquemment rencontrés sont des problèmes
de pourriture des feuilles et d'invasion de cochenilles lanigères. Pour
les agaves en pot, il importe de bien espacer les arrosages et de les cesser absolument
à l'approche de l'hiver. Surtout si le substrat retient facilement l'eau.
Une tache de pourriture ou une feuille tachée peut être enlevée
à l'aide d'un cutter bien tranchant et désinfecté. Il existe
de très nombreux agents pathogènes à l'origine des pourritures.
Leur identification est quasiment impossible et de toute façon inutile
car les produits de traitement autorisés en culture bio sont très
peu nombreux et d'action globale aux pourritures en général. Certains
collectionneurs ou producteurs traitent leurs plantes à la bouillie bordelaise
aux inter-saisons afin de prévenir ces problèmes. Il arrive malgré
tout que les pourritures attaquent profondément le coeur d'une plante.
Il n'y a alors rien à faire que d'éliminer celle-ci. Quelques
accidents de culture... |
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Nécrose suite à la déchirure de la feuille sur Agave
gypsophila
|
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Piqûre infectée d'Agave ghiesbreghtii par l'épine
d'un agave voisin lors de manipulation
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Effet d'une gelée blanche sur Agave seemanniana
|
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Ces
brûlures de soleil sur Agave titanota sont survenues en plein hiver
en serre froide suite à un bon ensoleillement. Les plantes avaient
été déplacées et leur réorientation les a exposées
face au soleil bas pourtant faible. Attention donc aux agaves ayant cru à
l'ombre d'autres et brutalement mis en pleine lumière ! |
|
Déshydratation d'Agave evadens, les extrémités
foliaires souffrent les premières.
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Piqûres d'Araignées rouges ou de cochenilles sur feuille d'Agave
cantala quand elle était encore jointe au bourgeon central
|
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Attaque cryptogamique indéterminée sur Agave cundinamarcensis
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Attaque cryptogamique sur Manfreda suite à la mise en culture
dans un substrat non adapté
|
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Attaque du bourgeon central d'Agave attenuata par Phythophthora
C'est la principale menace sur un agave en culture. L'exsudat contient
de nombreuses spores du champignon infectant.
|
Les cochenilles
lanigères sont de petits insectes cousins des puçerons qui se cachent
des prédateurs sous d'épaisses productions de cire filamenteuse.
Elles sont fixées par leur rostre buccal dans un vaisseau de la plante
et se nourrissent de la sève prélevée ou bien piquent et
vident les cellules végétales laissant des décolorations
jaunâtres sur les feuilles. Ces espèces d'identification complexe
adorent s'installer au sommet des feuilles à l'intérieur du cur
des agaves où elles sont difficiles à atteindre. Elles colonisent
également les racines quand le substrat est trop riche en matière
organique. On peut réduire leur population par l'emploi d'un substrat essentiellement
minéral qui les restreint aux parties aériennes des plantes. On
les combat par pulvérisations de savon noir (1 cuillère à
soupe par litre d'eau avec un peu d'alcool à brûler). Le savon est
un agent mouillant qui noye la cochenille par contact, celle-ci étant naturellement
équipée de poils hydrofuges qui empêche la pénétration
de l'eau dans les trachées respiratoires en temps normal. Un coup de jet
d'eau 1/2 heure après la pulvérisation de savon chasse les cochenilles
affaiblies ou noyées. |
Cochenille lanigère sur bourgeon central d'agave |
Sous les filaments de cire, un groupe de jeunes larves... |
L'emploi
de produits insecticides systémiques n'a aucun effet chez les agaves qui
ne l'absorbent pas à cause de leur cuticule épaisse. Les
cochenilles sont élevées et disséminées dans toute
la collection végétale par des fourmis noires minuscules qui se
nourrissent du miellat sucré qu'elles exsudent par des glandes dorsales.
Il importe donc de combattre également les fourmis par des produits appropriés
et la destruction des colonies qui squattent les pots de culture. Laisser déambuler
les lézards entre les pots et tolérer sous les tablettes les toiles
des araignées du type téridions s'avère également
fructueux dans la lutte contre les parasites. Le gros
charançon mexicain Scyphophorus acupunctatus, ravageur naturel des
agaves est connu depuis quelques années en quelques foyers d'infestation
de la Côte d'azur et de Corse. Il s'attaque aux gros sujets d'agave et ne
représente pas encore une menace importante pour les zones de climat tempéré. La
mineuse du citronnier Phyllocnictis citrella est parfois citée comme
ravageuse des agaves, mais les dégats qui lui sont alors attribués
semblent plutôt le fait d'une maladie cryptogamique qui s'attaque à
la surface des feuilles et sclérose toute la plante. Il n'est pas rare
que la plante atteinte reprennent sa croissance normale l'année suivante...
Quelques espèces conseillées
pour débuter
Le
tableau suivant vous présente quelques espèces de culture facile
recommandées pour découvrir la culture de ces végétaux.
D'une façon générale, la maintenance des agaves est très
facile.
Nom |
Rusticité |
Diamètre adulte
(m) | Croissance
(années) |
Particularités |
Agave
americana | -12°c |
3,5 | 20-25 |
Accepte les sols lourds, rejette beaucoup. |
Agave
asperrima zarcensis | -15°c |
1,8 | 20 |
Rejette beaucoup, élégante, très épineuse. |
Agave
attenuata | -2°c |
1,2 | 10 |
Pour culture en pot, développe
un tronc, aucune épine. | Agave
bracteosa | -12°c |
0,5 | 15 | Accepte
les sols lourds, petite espèce, forme originale pas d'épine. |
Agave
celsii | -12°c |
0,6 | 8 | Belle
espèce, pas d'épine, bonne rusticité. | Agave
colorata | -6°c |
0,5 | 12 | Très
belle espèce, pour culture en pot, sensible à l'humidité,
rejette. | Agave
difformis | -15°c |
0,8 | 15 | Elégante,
rejette, bonne rusticité. | Agave
filifera | -11°c |
0,6 | 12 | Elégante,
rejette, bonne rusticité. | Agave
franzosinii | -10°c |
4 | 15 | Un
monstre bleu ciel pour grand jardin, rejette. | Agave
havardiana | -23°c |
1 | 20 | Très
très rustique, exige un sol drainant. | Agave
kerchovei | -12°c |
1,2 | 12 | Elégante,
rejette, accepte les sols lourds. | Agave
lophantha poselgeri | -15°c |
0,4 | 6 | Elégante,
rejette beaucoup, accepte les sols lourds. | Agave
marmorata | -6°c |
1,5 | 12 | Très
belle espèce colorée, sensible à l'humidité, pour
culture en pot. | Agave
maximiliana | -8°c |
1 | 12 | Superbe
spination, rusticité modérée. | Agave
montana | -18°c |
1,5 | 20-25 | Très
belle espèce colorée, bonne rusticité si sol très
drainant. | Agave
palmeri | -12°c |
1,2 | 15 | Rejette
beaucoup, taille modérée. | Agave
parrasana | -14°c |
0,6 | 15 | Très
belle espèce, rejette, bonne rusticité. | Agave
parryi parryi | -16°c |
1,2 | 20-25 | Couleur
gris vert pâle originale, bonne rusticité, croissance lente. |
Agave
potatorum | -8°c |
0,6 | 6-8 | Superbe,
élégante, pour culture en pot. | Agave
X pumila | -8°c |
0,2 | 10-12 | Petite
rareté pour collection en pot. | Agave
salmiana crassispina | -12°c |
3,5 | 20 | Un
géant pour jardin tempéré, accepte les sols lourds, rejette. |
Agave
striata | -12°c |
1,2 | 10-12 | Une
boule d'aiguilles rustique, pour sol drainant. | Agave
titanota | -5°c |
0,8 | 10-12 | Plante
extraordinaire, pour culture en pot. | Agave
toumeyana | -16°c |
0,2 | 6-8 | Petite
espèce, très rustique, sol drainant, rejette. | Agave
victoriae-reginae | -12°c |
0,6 | 12-15 | Très
belle espèce, croissance lente, bonne rusticité. |
Agave
vilmoriniana | -7°c |
1,5 | 6-8 | Forme
originale, pas d'épine, pour pot. | Agave
xylonacantha | -10°c |
1,6 | 10-12 | Belle
espèce, spination terrible, sol drainant. | haut
de page Classification
actuelle des agaves L'ensemble
des êtres vivants, animaux et végétaux, ont été
rangés dans une immense classification des espèces en perpétuelle
amélioration depuis le 18ème siècle. Le rôle principal
de cet uvre scientifique est de matériliser les liens de filiation
ayant conduit les premières cellules vivantes jusqu'à la biodiversité
actuelle. Généralités Selon
la classification botanique "classique" de Cronquist (1981), fondé
sur des critères morphologiques, les agaves appartiennent à la famille
des Agavacées. Ce sont des plantes monocotylédones (classe
des Liliopsida, un seul cotylédon alimente l'embryon dans la graine).
Ils sont proche des Amaryllidacées dont ils ont été
séparés en 1836 (par Endlicher, botaniste Autrichien) pour être
érigés en famille botanique. La classification phylogénétique
APG récente (1998) fondée sur l'étude génétique
des espèces ne reconnaît pas cette famille mais la considère
comme la sous-famille Agavoideae au sein de la famille des Asparagaceae.
Par force de l'habitude et parce que sans doute la Nature est "entre les
deux", nous nous en tiendrons à la première classification
et parlerons donc de la famille des Agavacées. La
famille des Agavacées comporte actuellement 20 genres et près
de 500 espèces. Les plantes dont nous traitons ici y constituent le genre
Agave, exclusivement américain. Il cotoie d'autres genres américains
comme Dasylirion, Furcraea, Hesperaloe, Nolina et
Yucca, africains comme Dracaena, Sansevieria, Chlorophytum, et
asiatiques-océaniens comme Cordyline, Doryanthes et Phormium.
Les Agave s'en distinguent par 3 critères :
1. L'ovaire de la fleur est infère
c'est à dire qu'il est placé sous l'insertion du périanthe
(corolle + calice). 2. Le périanthe est constitué
des pétales et sépales soudés entreux en un long tube dont
émergent le pistil et les étamines. 3. Les étamines dépassent
largement à l'extérieur du périanthe. |
Fleur d'Agave weberi |
De par le polymorphisme de
nombreuses de ses espèces, la distinction des espèces d'agaves au
sein du genre a donné beaucoup de difficultés aux botanistes et
est encore actuellement sujet de nombreux débats.
On
compte actuellement environ 200 espèces dans le genre Agave. Certaines
sont délicates à identifier sans les fleurs, c'est encore plus vrai
sur les jeunes sujets qui peuvent même se ressembler entre espèces
éloignées dans la classification. En effet, tant que la plante n'a
pas développé son assise génératrice par élargissement
de sa base, les feuilles ne portent pas encore toutes les caractéristiques
de l'espèce. Ce développement prend généralement plusieurs
années. L'ouvrage de
Gentry en 1982 reprend et complète la description de l'essentiel des espèces
actuellement reconnues. Depuis les premières introductions d'agaves en
Europe jusqu'à la parution du travail de Gentry, de nombreux noms scientifiques
ont été donnés, abandonnés et réutilisés
pour des espèces ou groupes d'espèces. Certains ont été
successivement donnés à des espèces fort éloignées
entre elles. Ainsi il a existé près de 1000 taxons pour nommer les
200 espèces actuelle et beaucoup de noms obsolètes circulent encore
dans les collections et sont source de confusion. Le tableau ci-après donne
les noms scientifiques valables actuellement pour les agaves. Beaucoup de spécimens
diversement étiquetés n'appartiennent en réalité qu'à
quelques espèces distinctes seulement. Ainsi Agave scabra et Agave
asperrima ne sont qu'une même espèce, de même pour Agave
carcharodonta qui est Agave xylonacantha, Agave univittata qui
est Agave lophantha, Agave atrovirens cochlearis est Agave salmiana,
etc... Certains spécimens sont parfois étiquetés d'un nom
de sous-espèce en lieu et place du nom d'espèce actuellement reconnu
; Agave purpusorum est en fait Agave gjiesbreghtii purpusorum, Agave
schidigera est Agave filifera schidigera, Agave multifilifera est
Agave filifera multifilifera, Agave xalapensis est Agave obscura
xalapensis, Agave multiflora est Agave obscura multiflora, Agave neomexicana
est depuis peu nommée Agave parryi neomexicana...
Les bases de
la classification des agaves C'est
le botaniste Jacques Philippe Martin Cels, à la fin du 18ème siècle,
qui le premier distingue
deux catégories dans les agaves selon l'aspect de la hampe florale. Ce
critère est toujours celui utilisé dans la classification actuelle
pour subdiviser le genre Agave en deux sous-genres.
Le sous-genre Agave est
caractérisé par une hampe florale ramifiée en candelabre.
Il se subdivise lui-même actuellement en 18 tribus et 128 espèces. Le
sous-genre Littae est caractérisé
par une hampe florale unique, non ramifiée, en écouvillon. Il se
subdivise lui-même actuellement en 8 tribus et 55 espèces. A
l'intérieur des sous-genres, les tribus sont définies par des faisceaux
de caractères qui ne valent que pris ensemble tels que :
- les propriétés des marges foliaires
(avec filaments ou non, cornées non cornées, détachables
ou non, etc...), - la surface des
feuilles (striées ou non), -
les caractéristiques des dents marginales et leur disposition (petites
serrées, larges et espacées, crochues, etc...), -
la dimension de la rosette de feuilles, -
certaines caractéristiques florales (longueur du tube, insertion des filaments,
couleur, etc...). Les
sous-genres Manfreda et Procnyanthes
appartiennent également au genre Agave, mais présentent un
intérêt horticole moindre dans la mesure où ces nombreuses
espèces possèdent une rosette très semblable à celle
d'une tulipe. Ils regroupent plusieurs petites espèces mineures et non
cultivées pour la plupart d'entre elles. Nous les ignorerons donc ici et
ne traiterons que des 183 espèces des 2 premiers sous-genres. La
liste des agaves connus n'est certainement pas définitive. On découvre
presque chaque année de nouvelles espèces, notamment dans des vallées
inexplorées du Mexique, certaines comme Agave valenciana découverte
en 2004 mesurant 4,5 mètres d'envergure ! Et que dire de la flore de Colombie,
du Vénézuéla et de l'Amérique Centrale où tant
de choses restent à faire. De par la modification des écosystèmes,
certaines espèces de l'arc Antillais ont sans doute disparu avant d'être
répertoriées. Agave cundinamarcensis,
de Colombie est une espèce reconnue, mais pas encore classée dans
une tribu... Tableau
des espèces et sous-espèces actuelles Le
nom scientifique d'une espèce est toujours constitué de 2 noms.
Le nom de genre, ici Agave suivi du nom d'espèce, souvent descriptif,
informatif sur l'origine géographique ou évoquant le nom du découvreur.
On ajoute parfois le nom d'une sous-espèce, d'une forme ou d'un cultivar.
Une sous-espèce est généralement
définie comme une population géographiquement délimitée,
homogène, un peu différente du type. Une
forme est une population typée stable apparaissant régulièrement
au sein d'une espèce. Un cultivar est une
forme stable obtenue par l'horticulture. Les cultivars sont nommées marginata
(à marge colorée), striata (feuille à stries longitudinales
colorées), mediopicta (bande centrale longitudinale "peinte"),
brachyphylla ou compacta (feuilles courte mais pas moins large que
la forme type donnant une plante compacte), etc... Remarque
: "agave" est un nom masculin en français, il est féminin
en latin d'où l'accord féminin des noms scientifiques d'espèces.
On devrait donc dire "un bel agave américain", mais on peut dire
"une belle Agave americana"... haut
de page |
Genre |
Sous-genres |
Tribus |
Espèces Les
noms soulignés comportent un lien vers une fiche descriptive de l'espèce. |
Sous-espèces |
A G A V E Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave Genre Agave Genre
Agave |
A G A V E Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave Sou-genre
Agave | Tribu
des Americanae | americana |
type |
| expansa |
| oaxacensis |
| protoamericana |
asperrima = scabra | asperrima |
| maderensis |
| potosiensis |
| zarcensis |
cordillerensis | |
franzosinii | |
lurida | |
oroensis | |
scaposa | |
segurae | |
Tribu
des Antillanae | acicularis | |
anomala | |
antillarium | antillarium |
| grammontensis |
brevipetala | |
brevispina | |
cajalbanensis | |
grisea | |
guttata | |
harrisii | |
intermixta | |
legrelliana | |
longipes | |
missionum
= eggersiana | |
portoricensis | |
shaferi | |
sobolifera | |
underwoodii | |
Tribu
des Antillares | albescens | |
brittoniana |
brachypus |
| brittoniana |
| sancti-spirituensis |
jarucoensis | |
papyrocarpa | macrocarpa |
| papyrocarpa |
tubulata | |
willdingii | |
Tribu
des Bahamanae | acklinicola | |
bahamana | |
braceana | |
cacozela | |
inagatorum | |
millspaughii | |
Tribu
des Campaniflorae | aurea | |
capensis | |
promontorii | |
Tribu
des Caribaeae | barbadensis | |
caribaeicola | |
dussiana | |
karrato | |
wallisii | |
Tribu
des Crenatae | bovicornuta | |
calodonta | |
cupreata | |
hookeri | |
inaequidens | inaequidens |
| barrancensis |
jaiboli | |
maximiliana | |
| khatarinae |
Tribu
des Deserticolae | avellanidens | |
cerulata | cerulata |
| dentiens |
| nelsonii |
| subcerulata |
| robusta |
deserti | type |
| pringlei |
| simplex |
gigantensis | |
margaritae | |
mckelveyana | |
moranii | |
sobria | frailensis |
| roseana |
| sobria |
subsimplex | |
vizcainoensis | |
Tribu des Ditepalae (syn. Applanatae) | applanata | |
chrysantha | |
colorata | |
delamateri | |
durangensis | |
flexispina | |
fortiflora | |
palmeri | |
shrevei | magna |
| matapensis |
| shrevei |
temacapulinensis | |
wocomahi | |
Tribu
des Hiemiflorae (syn. Costaricenses) | atrovirens | atrovirens |
| mirabilis |
congesta | |
hiemiflora | |
hurteri | |
isthmensis | |
lagunae | |
pachycentra | |
parvidentata | |
potatorum | |
seemanniana
=pygmae | |
thomasae | |
wercklei | |
Tribu
des Inaguenses | inaguensis | |
nashii | |
Tribu
des Marmoratae | grijalvensis
= kewensis | |
gypsophila | |
marmorata | |
nayaritensis | |
valenciana | |
zebra | |
Tribu
des Parryanae |
|
|
havardiana | |
ovatifolia | |
parrasana | |
parryi | couesi |
| huachucensis |
| neomexicana |
| parryi |
| truncata |
Tribu
des Rigidae | aktites | |
breedlovei | |
cantala | acuispinosa |
| cantala |
datylio | datylio |
| vexans |
decipiens | |
fourcroydes | |
karwinskii | |
macroacantha | |
panamana | |
rhodacantha | |
stringens | |
tequilana | |
Tribu
des Salmianae | gentryi
= macroculmis | |
ingens | |
mapisaga | |
montana | |
salmiana | angustifolia |
| crassispina |
|
ferox |
| salmiana |
tecta | |
Tribu
des Sisalanae | desmettiana | |
neglecta | |
sisalana | |
weberi | |
Tribu
des Umbelliflorae | sebastiana | |
shawii | goldmaniana |
| shawii |
Tribu
des Vicinae (syn. Viviparae) | angustifolia
= vivipara | angustifolia |
| deweyana |
| letonae |
| nivea |
| pacifica |
| rubescens |
arubensis | |
boldhingiana | |
cocui | |
evadens | |
petiolata | |
ruttenae | |
|
L I T T A E Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae Sous-genre Littae |
Tribu des Amolae
(syn. Serrulatae) | attenuata | attenuata |
| dentata |
bakeri
= gilbertii | |
chrysoglossa | |
nizandensis | |
ocahui | longifolia |
| ocahui |
vazquezgarciae | |
vilmoriniana | |
Tribu
des Choritepalae | bracteosa | |
ellemeetiana | |
guiengola | |
Tribu
des Filiferae | colimana | |
felgeri | |
filifera | type |
| schidigera |
| multifilifera |
geminiflora | |
ornithobroma | |
Tribu
des Marginatae | albomarginata | |
angustiarum | |
arcedianoensis | |
chazaroi | |
difformis | |
funkiana | |
garciaemendoza | |
ghiesbreghtii | |
| purpusorum |
horrida | horrida |
| perotensis |
impressa | |
kerchovei | |
lechuguilla | |
lophantha | lophantha |
| poselgeri |
nickelsiae
= victoriae-reginae ferdinandi-regis | |
pelona | |
pintilla | |
potrerana | |
titanota | |
triangularis | |
victoriae-reginae | swobodae |
| victoriae-reginae |
xylonacantha | |
Tribu
des Parviflorae | parviflora | densiflora |
| flexiflora |
| parviflora |
polianthiflora | |
schottii | schottii |
| treleasi |
toumeyana | bella |
| toumeyana |
Tribu
des Polycephalae | celsii
= mitis | albicans |
| celsii |
chiapensis | |
gomezpompae | |
obscura
= polyacantha | |
pendula | |
warelliana | |
wendtii | |
Tribu
des Striatae | albopilosa | |
dasylirioides | |
petrophila | |
rzedowskiana | |
striata | falcata |
| striata |
stricta | |
tenuifolia | |
Tribu
des Urceolatae | utahensis | eborispina |
| discreta |
| kaibabensis |
| nevadensis |
| utahensis |
Non encore
classé... | Agave
cundinamarcensis | |