Feuilles pennées de Rhopalostylis sapida
(Nelle Zélande)
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Les feuilles palmées sont plus ou moins rondes
à nervures radiantes. Il existe de nombreuses formes dérivées
très élégantes...
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Feuilles palmées de Livistona
australis (Est de l'Australie) |
Feuille palmée de Cryosophila stauracantha
(Guatemala, Mexique)
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...feuille costapalmée (feuille palmée
à nervure centrale prédominante prolongeant le pétiole)
chez les Sabal ou Latania,
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Feuille costapalmée de Sabal
palmetto (USA, Cuba) |
...feuille entière palmée (ronde ou
oblongue plissée en éventail) comme les Licuala,
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Feuille entière de Licuala grandis (Malaisie)
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...feuille entière lancéolée
plissée comme les superbes et recherchés johannesteijsmannia
et Pelagodoxa,
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Johannesteijsmannia altifrons
(Malaisie) |
Pelagodoxa henryana (Iles Marquises)
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...feuille bipennée à folioles en nageoires
de poisson comme les gracieux Caryota,
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Caryota urens (Inde)
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...feuilles bifides comme certains Chamaedorea,
Geonoma américains, Pinanga océaniens
ou Dypsis nains des sous-bois malgaches.
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Feuille bifide de Chamaedorea ernesti-augusti
(Guatemala, Mexique) |
Ces formes de feuilles qui font des palmiers les
princes du règne végétal, sont parfois rehaussées
de couleurs vives : rouge, orange, jaune, bleu ciel, gris et blanc.
Couleurs souvent accentuées chez les jeunes plants. La nouvelle
feuille, chez certaines espèces de Chambeyronia, Dypsis,
Iguanura ou Ptychosperma, est rouge orangé
vif pendant quelques jours avant de brunir puis verdir. Elle donne
un aspect flamboyant éphémère du plus bel effet
à ces plantes très appréciées pour cela.
Licuala mattanensis et Geonoma epetiolata
ont leurs feuilles maculées de vert et blanc en damier !
L'inflorescence du palmier est un spadice, grappe
de fleurs entourée, avant la floraison, d'une bractée
protectrice : la spathe. Les fleurs sont insignifiantes, parfois parfumées,
jaunes ou blanches.
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Les floraisons spectaculaires le sont pas le nombre
des fleurs. La plupart des espèces fleurissent et fructifient
chaque année.
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Fleurs de Pritchardia pacifica (Iles Tonga)
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Mais certaines ne fleurissent qu'une seule fois puis meurent, parfois
après 80 années de croissance tel le talipot (Corypha
umbraculifera) et les Caryota.
De nombreuses espèces dites monoïques, présentent
des fleurs mâles et des fleurs femelles sur la même plante
ou des fleurs hermaphrodites. Les autres espèces, dites dioïques,
ont des plantes mâles et des plantes femelles distinctes. C'est
le cas des espèces les plus cultivées chez nous : Trachycarpus,
Chamaerops, Chamaedorea ou connues pour
leur aspect original : palmiers bouteilles (Hyophorbe),
Bismarckia...
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Fleurs de Coccothrinax barbadensis
(Guadeloupe) |
Les fruits sont souvent rouge vif, parfois violets
ou bleus pour attirer les animaux frugivores qui disperseront ainsi
leurs graines (singes, rongeurs, oiseaux). Ils sont généralement
charnus fibreux et chacun ne contient le plus souvent qu'une seule
graine.
Quelques fruits de palmiers...
Les graines sont de formes et dimensions très
diverses : sphéroides, oblongue, en forme de rein, de pastille
ou rarement de banane. Elles sont parfois minuscules comme celles
de certains Coccothrinax des Grandes Antilles ou du
géant Washingtonia filifera californien commun
sur la Côte d'Azur. La plus grosse graine du monde végétal
est celle du palmier Lodoicea maldivica des Seychelles
appelé Coco-fesse à cause de sa forme évocatrice.
Elle atteint 20kg. N''oubliez pas que la lourde noix de coco de votre
corbeille de fruits est une graine viable de cocotier (Cocos
nucifera) ! Le site des Fous de palmiers vous
propose une riche photothèque
de graines de palmiers qui illustre bien cette
diversité.
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Echantillon de la diversité des graines de palmiers...
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La plupart des espèces de palmiers présentent
une graine à germe unique. Néanmoins, la tribu botanique
des Cocoineae à laquelle appartiennent les Butia,
Jubaea, Cocos et Parajubaea
ont des graines à 3 germes (3 graines soudées). Il n'est
pas rare de voir deux ou trois de ces germes pousser en même
temps, mais la germination différée est également
possible avec plusieurs saisons ou années de décalage
donnant ainsi l'illusion de plants à stipes multiples.
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Graine de Jubaea chilensis à
2 germes |
Les
Palmiers dans le monde
Avec plus de 3000 espèces réparties
en plus de 250 genres, les palmiers (Arécacées)
forment une importante famille botanique, essentiellement répartie
dans les contrées chaudes (entre +30° et -30° de latitude).
Leur valeur paysagère est incontestable et caractérise
tous les paysages tropicaux. Les quelques espèces à
répartition extrême boréale (Phoenix
theophrastii, Chamaerops humilis, Sabal minor,
Rhapidophyllum hystrix, Trachycarpus fortunei
et takil) ou septentrionale (Butia capitata,
Butia eriospatha, Trithrinax campestris,
Rhopalostylis, Archontophoenix) constituent
les principales espèces acclimatables dans nos jardins.
Si pour nous, occidentaux, l'image du palmier évoque
les vacances au soleil, pour les populations tropicales, il est source
de vie. Les palmiers constituent la famille botanique qui comporte
le plus grand nombre d'espèces utilisées par l'Homme.
On estime qu'au XIXème siècle,
un tiers des habitants de la terre vivaient des produits des palmiers
pour l'alimentation, l'habillement et les constructions. Beaucoup
de fruits comme les dattes sont consommés tels quels ou leur
chair est préparée et constitue encore localement la
base de l'alimentation (Touaregs). Les fruits du palmier à
huile (Elaeis oleifera) sont la principale source d'huile
végétale de la planète ! Les stipes de certaines
espèces peuvent fournir de la farine, un bourgeon consommable
en légume ou de la sève très sucrée, source
locale de sucre alimentaire (Arenga pinnata, rônier
Borrassus flabellifer) ou source de boissons alcoolisées
(Jubaea). Les feuilles de certains Copernicia
sont couvertes de cire alimentaire utilisée en confiserie industrielle.
Les stipes et les feuilles sont sources de fibres végétales
utilisées localement dans l'habillement, ou en ameublement
(rotin) et dans les constructions traditionnelles en tant que piliers
et charpentes, les feuilles servant de couverture sur de nombreuses
toitures en zone tropicale. Du Serenoa repens on extrait
des substances médicamenteuses.
Comment
cultiver les palmiers ?
La maintenance de palmiers au jardin et en pot est
facile si quelques règles de bases sont respectées.
Le système racinaire des palmiers est fragile.
C'est incontestablement leur point faible. Un palmier au système
racinaire détruit mettra plusieurs semaines à manifester
son trouble, mais il sera trop tard ! Le feuillage, non alimenté,
commencera par sécher en partant de l'extérieur vers
le centre. Sur les gros sujets, la plante peut avoir le temps et l'opportunité
saisonnale de développer de nouvelles racines. La couronne
foliaire se réduira fortement, mais la croissance reprendra
au bout de quelques mois à un an par la sortie d'un bouquet
de feuilles souvent miniatures avant apparition de feuilles normales
la saison suivante.
Les racines des palmiers sont parfois cassantes
et fragiles. La motte ne doit pas être malmenée et si
possible rester intacte lors d'un rempotage ou d'une plantation. Les
racines sont plus gélives que le feuillage de plusieurs degrés
d'où la sensibilité au gel des palmiers en pots. Aucun
palmier ne peut supporter de sécheresse sévère
au niveau des racines. Même les dattiers du Sahara ont leurs
extrémités racinaires dans des nappes souterraines à
plusieurs dizaines de mètre de profondeur. Les Chamaerops
des garrigues méditerranéennes ne croissent qu'en des
lieux ou l'eau circule régulièrement en profondeur dans
les fractures du calcaires. Néanmoins, aucun palmier ne supporte
d'avoir ses racines dans l'eau croupie. Jamais de soucoupe sous un
palmier en pot ! Une bonne oxygénation des racines en sol bien
drainé et une absence de sécheresse sont les règle
de base de toute culture de palmiers.
En second lieu intervient la nature chimique du sol.
Les palmiers apprécient dans leur ensemble les sols acides
ou neutres et riches en matière organique. Les fonds de vallées
de limon et sable sont très favorables à la culture
des palmiers même si ce sont également des zones plus
froides l'hiver. Sur les coteaux argilocalcaires, il est souvent nécessaire
de travailler le sol en incorporant du gravier du sable et de l'humus,
de planter sur de légères pentes pour éviter
la stagnation de l'eau l'hiver et d'arroser lors des étés
trop secs. Il est toujours nécessaire d'arroser les palmiers
durant les deux ou trois étés suivant la plantation,
le temps que le système racinaire se développe en profondeur.
A noter que quelques espèces comme les Trachycarpus
et Sabal supportent les sols très argileux. Ce
n'est pas le cas des autres palmiers rustiques. Butia capitata
ne supporte pas le calcaire (mais Butia eriospatha si
!), Brahea armata et Jubaea adorent les
sols sableux avec une nappe phréatique à quelques mètres
dessous !
Beaucoup d'espèces de palmiers sont gourmandes
en engrais. La formule qui convient généralement le
mieux à leur culture est 3-1-3-1 soit 3 parts d'Azote, 1 part
de Phosphore, 3 parts de Potassium et 1 part de Magnésium.
Il importe également d'associer tout un cortège d'oligo-éléments
(sels de métaux entre autres). Cette composition se retrouve
parfaitement dans le fumier de cheval bien décomposé
(composté plus de 6 mois) ce qui fait de ce fumier un allié
précieux pour la culture des palmiers. On étale ce fumier
décomposé à raison d'une brouette sur 4 à
5m² tout autour du palmier adulte en février en griffant
le sol, ce qui constitue l'apport annuel pour la plante. Pour la culture
en pot, on fabriquera le substrat suivant : 40% de compost, 20% de
sable grossier, 15% de terre de jardin argileuse bien friable, 20%
de tourbe brune, 5% de fumier de cheval bien décomposé.
Le sable peut être plus ou moins remplacé par de l'écorce
de pin en fine granulométrie (5-8mm).
Tout palmophile en vient tôt ou tard à
s'essayer au semis ! On ramasse ses premières graines sous
un palmier lors d'une visite de jardin en vacances. On les sème
dans un pot avec de la terre de jardin ou du terreau et quelques semaines
à quelques mois plus tard, on est tout étonné
de voir sortir le germe d'une nouvelle passion !
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Graine germée de Pholidocarpus macrocarpus
(Malaisie)
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Semis de graines de Dypsis réalisé en pot
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Les graines de nombreuses espèces de
palmiers germent assez facilement. D'une façon générale
les graines des espèces rustiques conservent longtemps leur
pouvoir germinatif (5 à 10ans !). Il suffit de les garder au
sec et dans le bac à légumes d'un réfrigérateur.
Ainsi, on n'est pas obligé de tout semer d'un coup et on peut
tester différentes méthodes et substrats (en pot, en
sac, en boîte, à température ambiante, en extérieur,
en étuve, etc...) et différentes période de semis
espèce par espèce.
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Il n'y a pas de méthode universelle, les différentes
méthodes donnant toutes de bons résultats sur quelques
espèces.
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Semis de graines de Coccothrinax réalisé
en boîte
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Semis de graines de Parajubaea
réalisé en grand sac hermétique |
D'une façon générale, chaleur
et humidité entrainent rapidement (1 à 5 semaines) la
levée des graines très fraîches. Si celles-ci
datent un peu (graines du commerce parfois stockées longtemps),
il faut lever la dormance et là tout peut arriver, la pourriture
du lot en quelques jours (occurrence malheureusement très fréquente)
comme une levée partielle et étalée sur plusieurs
mois ou années... A Palmaris, nous avons encore en semis
des graines de Brahea decumbens acquises en 1999 !
Certaines ont encore germé récemment ! Pour les espèces
tropicales fibreuses, le pouvoir germinatif est très court
et les graines peuvent malheureusement soufrir de déshydratation
ou du froid ou bien nous arriver déjà germées
avec des racines partiellement sèches.
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Plantules d'Archontophoenix alexandrae
(Australie) |
Plantule de Licuala malajana (Malaisie)
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Plantule de Sabal minor
louisiana (USA) |
Plantule de Caryota urens (Inde)
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Plantules de Wallichia disticha (Bengladesh) |
En germant, la plantule de palmiers développe généralement
une longue racine pivotante avant même de former sa première
feuille qui émerge hors du substrat peu après ou parfois
2 à 3 mois plus tard (Arenga, Caryota).
La racine pivotante sera bientôt rejointe par d'autres, puis
souvent disparaîtra ensuite. Mais tant qu'elle est unique ou
prépondérante, c'est à dire pendant une année
ou plus, elle est la source d'alimentation extérieure principale
de la plantule et ne sera pas renouvelée si elle est coupée
ou blessée. Il faut donc respecter son intégrité
et sa position lors de tout rempotage dans les premières saisons
du palmier. On utilise donc des pots hauts pour cultiver les palmiers.
Fréquemment la racine pivot s'échappe du pot par un
trou de drainage et dépasse de 20 centimètres de celui-ci
(Bismarckia, Hyphaene,
Jubaea, Medemia, Phoenix,
Livistona, etc...). Il est possible alors de la laisser
lentement se déssécher ce qui induit le développement
d'autres racines dans le substrat et ne condamne pas la plantule.
Pour ces espèces particulières, on peut se couper des
pots de culture "premier âge" à partir de bouteilles
en plastique dont les trous de drainage ne sont percés qu'à
quelques centimètres au-dessus du fond. Le pivot se bobinera
dans le fond et ne s'échappera pas du contenant. Il faut alors
veiller à arroser avec modération afin de ne pas noyer
la racine ! La plantule de palmier reste alimentée de plusieurs
semaines à plusieurs mois par sa graine avant d'être
autonome. On ne détache donc pas la graine d'une plantule sans
la condamner.
Les graines des Dypsis, Veitchia,
Chambeyronia, Hyophorbe, Chamaedorea
développent d'emblée un bouquet de racines ce qui facilite
leur culture.
La première feuille développée
par une plantule de palmier ressemble généralement à
une feuille de graminée plus épaisse et plus rigide.
Elle est parfois bifide (Chamaedorea, Dypsis,
Archontophoenix, Veitchia, Ptychosperma...)
ou déjà en nageoire de poisson (Caryota,
Arenga). Elle est généralement verte mais
peut-être bleue ou glauque (Brahea armata,
Nannorrhops, Sabal, Hyphaene,
Medemia, Bismarckia...). Les premières
feuilles aux formes définitives apparaissent au cours de la
deuxième ou troisième année de vie. Chez les
Brahea à feuillage bleu autres que Brahea
armata, la couleur bleue n'apparaît qu'au bout de quelques
années de croissance, alors que les feuilles définitives
sont déjà bien présentes mais vertes (vers la
huitième année chez Brahea decumbens,
Brahea dulcis forme bleue et Brahea sp "super
silver" !). Chez Trachycarpus princeps
et Chamaerops humilis cerifera, la couleur originale
du feuillage apparaît sur les premières feuilles divisée
dès la seconde année de culture.
Selon les espèces et les conditions de vie,
le nombre de feuilles émises chaque année par un palmier
varie selon les espèces de 10 (Washingtonia)
à 2 ou 3 (Chambeyronia, Howea),
la plupart de espèces émettant 5 à 7 feuilles
l'an.
Palmaris
vous propose tous les matériaux
et matériels de base nécessaires
à la réussite de vos cultures de palmiers (bacs de semis,
pots hauts "spécial palmier").
Où
cultiver des palmiers
?
Des
palmiers au jardin
La flore européenne continentale sauvage ne comporte que 2
espèces de palmiers : le Chamaerops humilis (espèce
la plus septentrionale au monde), encore présente spontanément
en Espagne, en Italie et en Grèce et le Phnix theophrasti,
espèce récemment identifiée en Crète (1967).
Le Phnix canariensis, endémique des îles
Canaries, est bio-géographiquement rattaché à
la flore africaine.
De nombreuses espèces provenant d'Amérique
du Nord, d'Amérique du Sud, d'Afrique du Sud, d'Asie et des
terres australes de l'Océanie peuvent être cultivées
sur le sol de France : près de 100 en Corse. 3 ou 4 résistent
à tous les climats du territoire métropolitain jusqu'à
1000m d'altitude. Pour peu qu'on ne dépasse pas 600 mètres
d'altitude, une vingtaine d'espèces est cultivable en pleine
terre dans le Sud-ouest. À une époque où règne
l'uniformité dans nos jardins, où les mêmes arbres
et arbustes sont plantés du Nord au Sud de la France, pourquoi
ne pas introduire un élément de rêve et d'harmonie
dans votre paysage de tous les jours ?
Le palmier n'acidifie pas le sol comme les conifères,
il ne cause pas de problème de feuilles mortes, son introduction
dans les jardins, est inoffensive pour l'environnement et n'est pas
source de travail fastidieux (taille, ramassage de feuilles, etc...).
Tout au plus doit-il être l'objet de quelques soins attentifs
lors de sa plantation et d'une protection hivernale les premières
années pour certaines espèces délicates.
Pour cultiver les palmiers dehors, il faut tenir
compte de leur rusticité, objet principal de débat entre
les amateurs palmophiles. Les jeunes plants de moins de 10 à
20 litres de racines sont moins rustiques de 2 à 5°c qu'un
plant adulte de la même espèce déjà installé
depuis plusieurs années. Cultiver des espèces dont la
rusticité donnée est proche des minima habituels de
votre région vous contraindra à planter des sujets presques
adultes. Il vous faudra surveiller les prévivions météorologiques
hivernales afin d'installer une protection le temps d'une vague de
froid exceptionnelle. L'humidité peut également handicaper
certaines espèces de palmiers lors de grands froids. La glace
blesse par compression la lance ce qui entraine au printemps suivant
la chute de celles-ci. Bien souvent, la patience suffit à régler
le problème et au cours de l'été suivant (plus
rarement au bout de deux années) s'il reste les feuilles extérieures
bien vertes, le bourgeon émet un bouquet de nouvelles feuilles
miniatures puis normales. Une neige abondante peut aussi être
bénéfique dans le cas de grands froids en préservant
les racines superficielles.
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Reprise de croissance chez Butia eriospatha
défolié par -15°c en février 2012
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Reprise de croissance chez Chamaerops humilis
défolié par -14°c en février 2012
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Protéger un palmier pour l'hiver, outre que
cela n'est possible que pour des sujets de dimension raisonnable,
ne signifie pas le couvrir totalement de bâches et de paille
d'octobre à avril. Ceux qui s'y sont essayé on constaté
la destruction partielle ou totale de la plante par manque de lumière
et excès d'humidité. Il ne faut protéger que
lors de froids exceptionnels qui risquent de dépasser la rusticité
de l'espèce. On entoure alors la plante de quelques piquets
de bois aussi hauts qu'elle. On couvre le tout jusqu'au sol d'une
bâche de plastique transparente ou translucide que l'on hermétise
bien aux courants d'air. On ajoute un spot électrique placé
dans les feuilles, près du bourgeon. Une ampoule de 40 à
60 watts suffit généralement à gagner les quelques
degrés nécessaires à maintenir la plante intacte.
Elle présente en plus l'avantage visuel d'informer en un simple
coup d'il que le système fonctionne bien ce qui n'est
pas le cas avec un cordon chauffant. On peut adjoindre par sécurité
un second spot ou un cordon chauffant de terrariophilie (15 à
25watts, très bon marché) que l'on entoure autour de
la plante au niveau du bourgeon. Dès la fin de la vague de
froid, on libère la plante afin d'éviter toute attaque
cryptogamique sur le feuillage.
Leur statut d'herbe géante confère
aux palmiers un avantage que ne possèdent pas les arbres :
la possibilité d'être transplantés à tout
âge moyennant quelques précautions. Ils reconstituent
en effet assez facilement leur système racinaire, même
s'ils sont plus que quinquagénaires.
Des
palmiers dans la maison
Hormis les kentias (Howea forsteriana)
, les Chamaedorea elegans, les areca (Dypsis lutescens),
et parfois les Rhapis, peu de palmiers d'intérieur
sont proposés par les jardineries. Il existe pourtant de nombreuses
espèces très décoratives. Les genres Acanthophoenix,
Arenga, Caryota, Chamaedorea,
Dypsis, Geonoma, Hyophorbe,
Licuala, Latania, Pinanga, Ptychosperma,
etc... comptent des espèces de sous-bois tropicaux qui s'accommodent
bien de nos intérieurs, pourvu que nous leur prodiguions un
minimum de soins appropriés.
Des
palmiers dans la véranda
Si vous disposez d'une véranda ou d'une serre
tenue à +5°c minimum l'hiver, vous êtes vraiment
privilégié. Sans perdre de vue le problème de
l'encombrement de ces plantes, il vous est possible de cultiver de
très nombreuses espèces car vous disposez alors de ce
qui manque le plus dans une maison : la lumière solaire ! La
seule limite biologique est alors fixée par la température
minimale hivernale et... la hauteur du plafond ! A +8°c de température
minimale, vous pouvez cultiver 95% des espèces de palmiers
que nous vous proposons (climat noté "Tr") dans notre
liste générale.
A +3°c minimum, 75% de nos espèces vous sont encore accessibles
(climat noté "Te-Tr") ! Un simple petit chauffage
d'appoint suffit souvent à passer correctement les quelques
nuits les plus froides de l'hiver. Plus que le froid seul, c'est souvent
la combinaison "humidité du substrat + froid" qui
affaiblit le palmier. En modérant les arrosages hivernaux sans
pourtant assoiffer vos plantes, vous mettez toutes les chances de
votre côté.
Votre
premier palmier
PALMARIS
vous conseille de débuter dans le jardin par quelques espèces
rustiques peu exigeantes et qui vous satisferont car elles croissent
rapidement et tolèrent les erreurs de culture des débutants.
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Le
Trachycarpus fortunei
vous apportera le plaisir de voir grandir en pleine terre une espèce
rustique en tout lieu non montagnard du territoire français.
Rusticité -18°c
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Le
Chamaerops humilis
et ses nombreuses formes cultivées est un palmier buissonnant
adapté à tous les jardins de climat océanique
et méditerranéen. Rusticité -14°c.
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Le Washingtonia
filifera "forme botanique", est à
peine plus fragile que le précédent. Il vous surprendra
par la métamorphose en quelques saisons de son aspect de plantule
en palmiers à tronc globuleux brun-orangé et feuillage
gracieux garni de fils blancs vrillés. Rusticité -14°c
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lien
vers la liste de nos palmiers disponibles
Et pour la maison...
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Le Chambeyronia
macrocarpa dont la nouvelle feuille est rouge
vif, est une robuste espèce pour l'intérieur. Son feuillage
est vert foncé luisant. Sa croissance est très lente.
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Le palmier triangle de Madagascar (Dypsis
decaryi) dont le haut
du tronc est à section triangulaire et le feuillage orienté
dans 3 plans verticaux, est également une excellente plante
pour intérieur clair.
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Les
Caryota
et les Arenga
sont aussi des plantes d'intérieur peu exigeantes. Ils surprennent
par leur feuillage élégant déchiqueté "en
nageoire de poisson".
Il existe beaucoup d'autres espèces qui vous
satisferont. Palmaris vous
accompagnera avec plaisir dans leur découverte et vous guidera
si vous le désirez.
lien
vers la liste de nos palmiers disponibles
A
propos de la collection...
Tout détenteur de collection botanique doit se sentir responsable
d'une part de la sauvegarde de la biodiversité ! Les palmiers
ne sont pas multipliés par bouturage, comme de nombreuses plantes
de pépinières, mais par semis. Or, les graines ne viennent
pas toutes de jardins botaniques... Certaines, les plus rares généralement,
proviennent de récoltes dans la nature et plus ou moins contrôlées...
On peut s'insurger contre cette pratique, mais il faut savoir que
dans les écosystèmes sauvages, ne germe qu'une infime
partie des graines. Les espèces menacées le sont généralement
du fait de la disparition de leur habitat (déforestation par
les entreprises occidentales, extension de l'urbanisation ou des pratiques
agricoles locales du fait de la démographie, conflits...).
La surexploitation par les populations locales, la divagation du bétail
qui consomme les fruits tombés et les plantules, la destruction
des graines par des rongeurs introduits sur certaines îles "paradisiaques",
etc... sont autant de menaces qui font que de nombreuses espèces
de palmiers sont d'ores et déjà condamnées in
situ et ne survivront génétiquement que grâce
aux collections botaniques qui permettront un jour peut-être
leur ré-introduction en des sites protégés. Dans
le souci permanent de ne pas gaspiller cette part de patrimoine que
nous gardons tous, Palmaris
se tient toujours à votre disposition pour vous conseiller
dans la maintenance de vos plantes, parfois même jusqu'à
vous déconseiller leur acquisition en fonction de vos installations
ou votre jeune expérience.
Léon ROGEZ / Pépinière
Palmaris
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www.palmaris.org
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